Le 15 janvier 2021 Alexandra Marziou a soutenu sa thèse intitulée « Effet combiné de l’exercice physique et de la vitamine D en prévention tertiaire sur des souris c57bl/6j soumises à un régime riche en graisse et en sucre : aspects métaboliques de l’obésité et des désordres associés. »
Elle a brillamment obtenu son diplôme de docteur en défendant ce travail devant un jury composé de :
– Président Pascale Duché
– Rapporteurs: Pascale Duché et Frédéric Capel
– Examinateur: Mohamed Yassine Mallem et Sophie Antoine-Jonville
– Directeur: Catherine Riva et Jean-François Landrier
Résumé : L’obésité est une maladie pandémique résultant de changements comportementaux dus à la modernisation de notre société actuelle, comprenant une augmentation de l’inactivité physique et une surconsommation d’aliments riches en graisse et en sucre mais également pauvres en micronutriments. Dans ce contexte, cette thèse a pour objectif d’évaluer les effets de l’exercice physique associé à la supplémentation en vitamine D en prévention tertiaire dans un modèle expérimental d’obésité. Tout d’abord, la consommation du régime obésogène a conduit au développement de l’obésité caractérisée par une augmentation de l’adiposité, une accumulation de lipides ectopiques dans le foie ainsi qu’à la mise en place d’une résistance à l’insuline et d’une inflammation. Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés à l’effet de la vitamine D sur ces différents événements rencontrés au cours de l’obésité. Bien que nous n’ayons pas mis en évidence d’effet de la supplémentation en vitamine D sur les paramètres morphologiques, nous avons montré une baisse de l’inflammation du tissu adipeux par la limitation d’expression des chimiokines et de l’infiltration lipidique au niveau hépatique accompagnée d’une baisse d’expression des gènes impliqués dans la lipogenèse. Le deuxième objectif de cette thèse a été d’étudier les effets combinés de la supplémentation en vitamine D et de l’exercice physique volontaire. Contrairement à ce qui a été retrouvé par la supplémentation en vitamine D seule, l’exercice physique a induit une limitation de la prise de poids, accompagnée d’une réduction de l’adiposité médiée par une baisse de l’hypertrophie adipocytaire. De plus, la double intervention a permis de restaurer la sensibilité à l’insuline et d’abolir totalement l’infiltration lipidique au niveau hépatique. Ceci pourrait être expliqué par la diminution de l’inflammation adipocytaire et de la réduction d’infiltration macrophagique retrouvée à la fois dans le tissu adipeux et dans le foie. Ainsi, nos résultats démontrent pour la première fois l’intérêt de coupler l’exercice physique à la supplémentation en vitamine D pour lutter contre l’obésité et désordres métaboliques associés.
Mots clés : obésité, stéatose hépatique, vitamine D, exercice physique, prévention tertiaire.