Contexte de recherche du laboratoire LAPEC (A. Vinet)
Les pathologies métaboliques (projets détaillés ici) telles que le diabète, l’obésité ou plus généralement le syndrome métabolique sont dans nos sociétés occidentales, mais également plus récemment dans les pays dits en voie de développement, en perpétuelle augmentation. Pour exemple, plus de 170 millions de personnes dans le monde sont atteintes de diabète de type II et, selon les projections de l’OMS, cette pathologie pourrait concerner jusqu’à 366 millions d’individus en 2030. Les complications les plus dévastatrices du diabète ou de l’obésité sont celles d’ordre cardiovasculaire, ces événements étant la principale cause d’hospitalisation et de décès au sein de ces populations. Si leur prise en charge pharmacologique (diabète en particulier) est globalement efficace au plan thérapeutique, elle reste néanmoins coûteuse à la fois pour le malade et le système de santé public et ne traite qu’une partie du problème.
D’autres approches, plus naturelles et globales, s’avèrent ainsi nécessaires notamment pour une meilleure prévention primaire et secondaire. L’exercice physique est une composante essentielle de la prise en charge de ces pathologies dites « cardiométaboliques ». Les patients atteints de ces pathologies présentent toutefois une intolérance à l’effort (métabolique, centrale et osté-articulaire notamment) et des alternatives complémentaires doivent leur être proposées. Une alimentation appropriée et équilibrée (restriction calorique et rééquilibrage de la balance glucido-lipidique) est une autre composante fondamentale de la prise en charge des patients. Depuis quelques années est apparue la notion d’alicaments ou aliments fonctionnels alliant avantage nutritionnel et un réel effet sur l’organisme. Si les travaux leur étant consacrés tout comme ceux s’intéressant à l’exercice ont rapporté des résultats encourageants sur la réduction du poids et des facteurs biologiques de risque cardiovasculaires (HDL, cholestérol, triglycérides…) leurs effets au niveau de l’organe cible (cœur, vaisseaux) ont paradoxalement fait l’objet de relativement peu de travaux et ils restent particulièrement incomplètement documentés à un stade précoce de la maladie (i.e. syndrome métabolique, enfants et adolescents).
Les retombées potentielles de nos travaux s’inscrivent dans le cadre d’une meilleure prise en charge et efficacité thérapeutique par :
1. l’identification de populations à risque à un stade précoce,
2. la mise en évidence de voies de signalisation impactées par l’exercice et/ou la nutrition (alimentation équilibrée et supplémentée) autorisant un meilleur ciblage pharmacologique (en agissant ainsi sur d’autres voies) et ce dans une optique d’effets synergiques et potentiellement additifs.
Ces actions s’inscrivent dans une logique générale de santé publique (meilleure prise en charge du patient) et de limitation des coûts budgétaires liés à la prise en charge de ces pathologies.
Nos travaux visent essentiellement à la production de connaissances et s’adressent, au delà de la communauté scientifique, principalement aux pouvoirs publics mais aussi à chaque citoyen.
Chercheurs fondamentaux et cliniciens sont intégrés dans la même structure afin de renforcer le lien translationnel entre recherche fondamentale et recherche clinique. L’objectif est d’identifier les cibles cellulaires et moléculaires ainsi que les voies de signalisation qui sont impliquées dans les dysfonctions cardiovasculaires.
Dans ce cadre, nous abordons plus particulièrement les pathologies cardiométaboliques. Pour plus de détails, cliquez sur l’image ci-dessous.
Pathologies cardiométaboliques