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Près d’un jeune Français sur cinq âgé de 15 à 25 ans (19 %) est en surpoids ou obèse, selon une enquête Ipsos rendue publique jeudi 11 octobre. Parmi eux, trois sur dix n’en ont pas conscience puisqu’ils s’estiment minces ou de corpulence normale. Par ailleurs, plus d’un jeune Français sur deux (61 %) mange ses repas devant un écran au moins une fois sur deux, selon l’enquête.
Grignotage, repas sautés ou avalés à toute vitesse, budget réduit consacré à l’alimentation font partie de mauvaises habitudes relevées par l’enquête. L’alimentation n’est en effet pas un poste de dépense prioritaire pour les neuf millions de jeunes concernés : plus d’un sur quatre est prêt à sacrifier la qualité et la quantité de son alimentation au profit de son habillement (31 %) ou de la téléphonie mobile (25 %).
UN JEUNE SUR TROIS GRIGNOTE QUAND IL EST STRESSÉ
La sédentarité aggrave également les risques de surpoids et d’obésité : plus d’un jeune sur trois déclare ne pas faire de sport (38 %). Une proportion qui est presque d’un jeune sur deux dans les foyers les plus modestes (44 % contre 27 % pour les jeunes les plus aisés). En outre, 54 % disent ne pas manger à heure fixe au moins un repas sur deux, et 48 % « zappent » le petit-déjeuner au moins un matin sur deux. Enfin, plus d’un jeune sur trois reconnaît qu’en cas de stress, il lui arrive de grignoter toute la journée.
Les jeunes consacrent en moyenne peu de temps à leurs repas (9 minutes pour le petit-déjeuner, 24 minutes pour le déjeuner, 27 minutes pour le dîner). Près d’un jeune sur quatre (23 %) boit « souvent » des sodas pendant les repas contre seulement un sur six qui dit boire « très souvent » de l’eau. Seuls 38 % des intéressés déclarent consommer quotidiennement à la fois des fruits et des légumes. La vie professionnelle contraint 59 % des jeunes à déjeuner sur le pouce et, pour 32 % d’entre eux, à sauter la pause déjeuner.
FRACTURE SOCIALE EN MATIÈRE DE SURPOIDS
L’enquête, réalisée pour Doing Good Doing Well, société conseil dans le domaine social, confirme également la fracture sociale en matière de surpoids : la proportion de jeunes en surpoids ou obèses est d’un sur dix dans les foyers les plus aisés (revenu net mensuel supérieur à 3 000 euros, ce qui représente 10 % des foyers), alors qu’elle est d’un sur quatre parmi les foyers les plus modestes (revenu net mensuel inférieur à 1 250 euros, soit 24 % des foyers).